1.10.10

Les inconnues.

Qui êtes vous ? Ne répond pas je t'en prie.

Un regard.
Des cheveux d'or.
Des ongles vernis.
Une peau diaphane.
Une silhouette de dos.
...
Quelques secondes partagées.

J'éprouve pour les inconnues que je croise un sentiment qui se rapproche de l'amour.
Et qui s'éteint bien souvent après 10 secondes en leur compagnie.
Sauf exCeptions.



Les Passantes

Je veux dédier ce poème
A toutes les femmes qu'on aime
Pendant quelques instants secrets
A celles qu'on connaît à peine
Qu'un destin différent entraîne
Et qu'on ne retrouve jamais

A celle qu'on voit apparaître
Une seconde à sa fenêtre
Et qui, preste, s'évanouit
Mais dont la svelte silhouette
Est si gracieuse et fluette
Qu'on en demeure épanoui

A la compagne de voyage
Dont les yeux, charmant paysage
Font paraître court le chemin
Qu'on est seul, peut-être, à comprendre
Et qu'on laisse pourtant descendre
Sans avoir effleuré sa main

A la fine et souple valseuse
Qui vous sembla triste et nerveuse
Par une nuit de carnaval
Qui voulut rester inconnue
Et qui n'est jamais revenue
Tournoyer dans un autre bal

A celles qui sont déjà prises
Et qui, vivant des heures grises
Près d'un être trop différent
Vous ont, inutile folie,
Laissé voir la mélancolie
D'un avenir désespérant

A ces timides amoureuses
Qui restèrent silencieuses
Et portent encore votre deuil
A celles qui s'en sont allées
Loin de vous, tristes esseulées
Victimes d'un stupide orgueil.

Chères images aperçues
Espérances d'un jour déçues
Vous serez dans l'oubli demain
Pour peu que le bonheur survienne
Il est rare qu'on se souvienne
Des épisodes du chemin

Mais si l'on a manqué sa vie
On songe avec un peu d'envie
A tous ces bonheurs entrevus
Aux baisers qu'on n'osa pas prendre
Aux cœurs qui doivent vous attendre
Aux yeux qu'on n'a jamais revus

Alors, aux soirs de lassitude
Tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir
On pleure les lèvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l'on n'a pas su retenir

Antoine Pol


Les Frôleuses

Elles sont frôleuses, charmeuses, frileuses
Elles sont brûlantes, fondantes, cassantes, soûlantes,
Elles sont fragiles, dociles, habiles
Elles sont promesses et caresses

Elle sont aimables, gentilles indispensables,
Elles sont en elles maternelles, charnelles,
Elles sont multiples, sensibles, joueuses, flexibles,
Elles sont constantes, touchantes, grandantes,
Ardantes, charmantes, troublantes,

Elles sont douces quand elles touchent ou quand elles s'effarouchent.

Elles sont belles quand elles mentent,
Quand elles cherchent et qu'elles tremblent,
Elles sont soupçon, soupir, frisson, peau douce sourire,
Elles sont inquiètes, soucieuses, extrêmes, exquises,
Pénibles, paisibles, nuisibles, sensibles...

Elles sont charmes, qui désarme qui me coûte des larmes,
Elles sont voix de velours, elles veulent tous les détours,
Elles sont biches ou gazelles, emmerdeuse essentielles,
Elles sont courage...ou foutaise.

Elles sont muses éternelles ou épouses infidèles,
Elles sont longues et puis rondes, dans leurs courbes qui fondent,
Elles sont conteuses d'histoires, et des fables du soir,
Elles sont du genre à y croire...

Louis Bertignac - Longtemps




1 commentaire:

  1. Comment est-ce que tu peux savoir s i tu ne demande pas? Peut-etre c’est quel’une qui tu veux connaitre!  Bisous, en fait je suis d’accord avec toi, j’adore la mysterieusité.

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